Désensablement du lac

Le constat

Le détournement de l'Adour en 1578 a donné lieu à la création d'un lac en eau douce. En 1876, un chenal a été réalisé afin de désensabler la passe du Boucarot. C'est à partir de cette date que le lac est devenu un lac marin artificiel. Le phénomène d'ensablement du lac est un phénomène constant. Les différentes études estiment que 17 000 m3 de sable restent " piégés " dans le lac chaque année.

À l'horizon 2028, si aujourd'hui rien n'est fait, le dysfonctionnement sera tel que le lac sera dans une situation irréversible. Il aura perdu sa richesse environnementale et son attrait.

Le territoire s’est mobilisé

À partir de 2015, à l'initiative des élus, des études scientifiques ont été conduites pour concevoir les solutions envisageables, et :

  • définir les sites où il conviendrait de prélever du sable,
  • caractériser les sédiments, et les techniques à utiliser,
  • valoriser le sable extrait,
  • organiser les mesures environnementales à prendre.

Sur la base de ces éléments et après plusieurs réunions d’information et de concertation, une enquête publique a conclu favorablement à la réalisation du projet retenu. Un premier arrêté préfectoral a été pris autorisant l’opération.

L'ordonnance rendue le 21 décembre dernier par le Tribunal administratif de Pau a eu pour conséquence la suspension provisoire des travaux de désensablement du Lac et de consolidation de la dune de la plage du Santocha, dans les conditions actuelles. À la suite des attendus de cette décision, et conformément aux engagements pris par les élus pour sauver le lac, des garanties complémentaires ont été prises quant à l’innocuité des sédiments permettant de reprendre les travaux. Un second arrêté complémentaire en a permis la poursuite.

La solution retenue

110 000 m3 de sable doivent servir à consolider le pied de dune de la plage du Santocha à Capbreton (il s'agit de la plage de Capbreton la plus impactée par le recul du trait de côte). 13 000 m3 doivent être déplacés à l'intérieur du lac pour la création d'une zone de conservation des herbiers de zostères. Des mesures environnementales d'accompagnement (aire de repos et zone de quiétude pour les oiseaux) ont été prises sur ce chantier suivi par un écologue indépendant (ETEN environnement).

Un comité de suivi a été installé avant le début des travaux.  Les élus ont ainsi proposé de réunir des associations de protection de l'environnement, des usagers du lac mais aussi du milieu marin, les services de l'état et les collectivités locales. Il a pour mission de veiller au bon déroulement de cette action qui a été engagée fin novembre pour une durée de 6 mois.

La communauté de communes est consciente des interrogations liées à cette opération complexe et des nuisances temporaires générées à cette occasion. Après cette nécessaire période d'études qui ont mis en évidence les enjeux, environnementaux, sociaux et économiques d'une disparition de ce site exceptionnel, il est impératif d'agir, maintenant, pour sauver le lac.

Pour aller + loin > FOIRE AUX QUESTIONS

Coût total de l’opération : 2 700 000 € HT dont

  • Travaux : 2 599 000 €
  • Écologue : 71 000 €
  • Maitrise d’oeuvre : 28 000 €
  • Sécurisation du chantier : 2 000 €

Opération de désensablement financée à 80 % par :

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